Tradition et rupture vues de Rome : quels enjeux pour quelle « modernité » ?
- Argument
Au lendemain du concile de Trente, le répertoire spirituel extérieur aux offices échappe pour une large part aux débats théoriques ; généralement étranger aux querelles musicales, il entretient à la modernité un rapport ambivalent, en privilégiant souvent des musiques du passé, reprises, parodiées, remises au goût du jour, et massivement rééditées.
En interrogeant un répertoire spécifique — celui des laudes oratoriennes et jésuites —, on tentera d’évaluer les contours musicaux, esthétiques, sociaux et politiques de cette absence à la modernité musicale, et d’en dégager une réflexion sur la relation qu’elle induit entre le fidèle et la musique de dévotion, prise entre assignation dévotionnelle et jouissance esthétique. Il s’agira de comprendre comment la résistance et l’imperméabilité à la modernité constituent la condition nécessaire à un mode de relation du fidèle à la musique rapidement relégué au rang des utopies contre-réformistes, qui distingue fondamentalement la musique vocale des autres formes esthétisées de soutien à la conversion
En interrogeant un répertoire spécifique — celui des laudes oratoriennes et jésuites —, on tentera d’évaluer les contours musicaux, esthétiques, sociaux et politiques de cette absence à la modernité musicale, et d’en dégager une réflexion sur la relation qu’elle induit entre le fidèle et la musique de dévotion, prise entre assignation dévotionnelle et jouissance esthétique. Il s’agira de comprendre comment la résistance et l’imperméabilité à la modernité constituent la condition nécessaire à un mode de relation du fidèle à la musique rapidement relégué au rang des utopies contre-réformistes, qui distingue fondamentalement la musique vocale des autres formes esthétisées de soutien à la conversion
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