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lundi 29 septembre 2008

Points du programme II·1 : Philippe Canguilhem

Présentation de la proposition de Philippe Canguilhem (Université Toulouse II-Le Mirail)

La question des Anciens et des Modernes et la polémique Zarlino-Galilei.

  • Argument
Bien qu’Anciens et Modernes soient constamment présents dans les traités musicaux de la fin de la Renaissance, les questions qui se posent à leur propos sont relativement complexes, en particulier pour des raisons de vocabulaire. En effet, l’opposition Anciens-Modernes peut être envisagée de plusieurs manières à l’époque, selon la signification que l’on donne à ces termes. De qui parle-t-on lorsqu’on emploie cette terminologie dans la deuxième moitié du XVIe siècle ? Suivant le contexte des différents écrits, les Anciens peuvent aussi bien appartenir à l’Antiquité qu’aux compositeurs de générations précédentes ; les Modernes, de leur côté, ont parfois été recrutés parmi les plus ardents défenseurs d’un retour à une pratique musicale s’inspirant strictement des systèmes musicaux antiques.
Cette ambiguïté sémantique est à la source de bien des confusions qui ont déterminé en partie la lecture moderne des débats et des polémiques théoriques en œuvre dans les milieux musicaux italiens de la fin du XVIe siècle. C’est pourquoi toute reconsidération de ces textes ne peut s’empêcher de poser en même temps un regard critique sur la façon dont ils ont été présentés depuis une cinquantaine d’années.
C’est en ayant ces questions à l’esprit que je souhaiterais faire le point sur la querelle ayant opposé Zarlino à Galilei à la fin du XVIe siècle. Il s’agit autant ici de rappeler les faits (souvent peu connus) que de proposer un bilan historiographique qui permettra de resituer les enjeux du débat au sein de la discipline musicologique elle-même.

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